La voix de Jalen Ngonda prend de la hauteur

La voix de Jalen Ngonda prend de la hauteur

Chaque fois que le chanteur américain Jalen Ngonda se produit sur scène, sa voix haut perchée surprend et fascine. Lorsque son premier album Come around and love me parut en 2023, les oreilles des amateurs de soul-music authentique se dressèrent instant…
29 Minuten

Beschreibung

vor 5 Monaten

Chaque fois que le chanteur américain Jalen Ngonda se produit sur
scène, sa voix haut perchée surprend et fascine. Lorsque son
premier album Come around and love me parut en 2023, les
oreilles des amateurs de soul-music authentique se dressèrent
instantanément pour savourer cette tonalité scintillante échappée
des années 50 et 60. Biberonné au son de Smokey Robinson et
Marvin Gaye, il reconnaît volontiers avoir un faible pour les
disques Motown. Le 24 juin, il participait à l’édition 2025 du
Festival Jazz de La Défense, près de Paris. Nous l’avons
rencontré…


Originaire du Maryland aux États-Unis, Jalen Ngonda est un
guitariste et chanteur de talent qui se joue des modes et préfère
suivre son instinct. Si son goût affirmé pour le patrimoine
afro-américain l’incite à composer dans une humeur qui renvoie
instantanément à « L’épopée des Musiques Noires », il
est d’abord un mélodiste autant inspiré par Burt Bacharach que
par John Lennon ou Brian Wilson. Artiste romantique, poète,
humaniste, Jalen Ngonda ne cherche qu’une chose :
transmettre de l’amour à son public en espérant que ce sentiment
positif résiste aux vents contraires.


« Tous ceux qui composent des chansons politiques le font en
réaction à un évènement de leur quotidien. On pourrait croire
qu’ils s’impliquent politiquement mais ce n’est que l’expression
d’un ressenti intime. Par conséquent, quand j’écris des chansons,
je ne fais que transmettre des émotions. Je ne veux forcer la
main de qui que ce soit. Si je ressentais l’envie d’écrire une
chanson politique, je ne me l’interdirais pas mais je ne veux pas
que ce soit une contrainte ou un coup d’éclat. Il faut qu’il y
ait une vraie raison et que cela ait du sens pour moi et pour
ceux qui me sont chers. J’ai écrit beaucoup de chansons, j’ai
raconté beaucoup d’histoires, mais pour que le public adhère à
une chanson politique, il faut qu’il se sente concerné. Une
chanson devient politique quand il existe des oppositions, des
avis contraires. C’est vous qui donnez le ton politique à une
chanson. Prenez « Imagine » de John Lennon. Il a juste écrit des
mots qui reflétaient son propre ressentiment, son espoir d’un
monde plus juste. Il ne cherchait pas à créer une œuvre
politique. C’est nous qui en avons fait un hymne. Les
compositeurs ou paroliers ne cherchent pas à être politiques. Ils
veulent simplement exprimer leurs émotions à travers des
chansons. Pour ma part, je cherche à unir les peuples de la
planète. L’amour étant le sentiment unitaire le plus puissant en
ce bas monde, je préfère chanter cela plutôt que d’inciter les
gens à se battre. Je veux insuffler de la joie et de
l’amour ». (Jalen Ngonda au micro de Joe Farmer)


Le 24 juin 2025, les spectateurs ont certainement perçu
l’intention du personnage et vibré sur ses ritournelles
gracieuses qui contrastaient singulièrement avec la prestation
vigoureuse de son prédécesseur sur la scène de « La Défense
Jazz Festival ». Joël Culpepper assurait, en effet, la
première partie de cette soirée soul contemporaine et, dans un
tourbillon d’énergie irrésistible, parvint à imposer sa vision
très personnelle de la culture noire. Citoyen britannique, son
regard transatlantique de l’héritage musical afro-américain n’en
est pas moins pertinent. Il ne s’interdit aucune source créative
et considère, à juste titre, que son rôle est de développer un
art en constante évolution comme le firent ses aînés au fil des
décennies. « Je vous mentirais si je vous disais que je n’ai pas
été influencé par Curtis Mayfield, Prince ou Al Green. Ils sont
les architectes de ce patrimoine et ont guidé mes pas sur ce
chemin que je compte emprunter jusqu’à la fin de mes jours. Pour
autant, je ne me prive pas d’écouter les artistes de ma
génération dont Jalen Ngonda, Michael Kiwanuka, Leon Bridges,
Anderson Paak, Maverick Sabre… Ils ont tous des voix incroyables
et une approche singulière de la musique, très sensible, dont
nous avons besoin dans l’univers sonore actuel. Pouvoir écouter
ces différentes tonalités nous prouve que la soul-music perdure
et qu’elle a toujours une valeur au XXIè siècle. Nous nous devons
de la préserver et de la faire évoluer ». (Joël Culpepper
sur RFI)


Un soir d’été, au nord-ouest de Paris, des notes étincelantes,
des voix séduisantes, des acclamations enthousiasmantes, ont
accompagné un discours utile à une époque troublée : celui
de la pondération ! Ce message a été entendu et compris.
Gageons que les mots se transformeront en actes…


 La Défense Jazz Festival


Le site de Jalen Ngonda


Le site de Joël Culpepper.


Titres diffusés cette semaine :


- Joël CULPEPPER - « It’s in your
sex »  (Mr BONGO)


- Joël CULPEPPER - « Fallowfield
Loops » (Mr
BONGO)          
     
             


- Joël CULPEPPER - « Kisses » (Mr
BONGO)                
            
                 
            


- Jalen NGONDA - « Come around and love
me » (DAPTONE RECORDING)


- Jalen NGONDA - « Rapture » (DAPTONE
RECORDING)                                                


- Jalen NGONDA - « If you don’t want my
love » (DAPTONE
RECORDING)                


- Jalen NGONDA - « Just as long as we’re
together » (DAPTONE
RECORDING)           


- Jalen NGONDA - « It Takes a
fool » (DAPTONE
RECORDING)                                            


- Miles DAVIS – « Ascenseur pour l’échafaud »
(Fontana Records).

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