DK Harrell peut remercier B.B King
À seulement 27 ans, le bluesman afro-américain DK Harrell fait
sensation chaque fois qu’il se produit sur scène. Nourri par les
albums du regretté B.B King, il revitalise l’esprit de son illustre
aîné en mâtinant son propre répertoire d’une vigueur épou…
29 Minuten
Podcast
Podcaster
Beschreibung
vor 1 Monat
À seulement 27 ans, le bluesman afro-américain DK Harrell fait
sensation chaque fois qu’il se produit sur scène. Nourri par les
albums du regretté B.B King, il revitalise l’esprit de son
illustre aîné en mâtinant son propre répertoire d’une vigueur
époustouflante. Son deuxième album Talkin’
Heavy confirme son immense talent décelé en 2023 sur The
Right Man. De passage en France pour quelques prestations
attendues, le jeune prodige s’est confié à notre micro.
Natif de Ruston en Louisiane, DKieran Harrell a en lui la sève
cosmopolite de cet État multi-ethnique qui a vu passer des
milliers de migrants, esclaves, simples voyageurs, en quête d’une
terre clémente. Il sait ce que cette région a apporté au
rayonnement culturel des États-Unis à travers la planète et
défend fièrement le vocabulaire blues qu’il maîtrise à la
perfection. Il faut dire que cette forme d’expression a éveillé
son esprit dès l’âge de 2 ans quand il entendit, dans la voiture
de son grand-père, «The thrill is gone» extrait de l’album Deuces
Wild du Roi, B.B King. L’impact de cette musique sur le
bambin qu’il était à l’époque fut déterminant. Sans qu’il put
comprendre l’émotion qui le faisait frissonner, son destin était
tout tracé. Malgré les réticences d’un père qui l’imaginait
footballeur, le jeune DK Harrell parvint au fil des mois et des
années à s’emparer d’une guitare.
Aujourd’hui, DK Harrell virevolte sur les scènes internationales
et profite de cette exposition médiatique pour transmettre des
messages car, non content d’être un fin instrumentiste, ses
talents de chanteur sont indéniables. Talkin’ Heavy est donc
l’occasion de se révéler et d’exposer au grand jour ses
préoccupations. Comme nombre de ses contemporains et amis, il
milite pour un monde ouvert, inclusif et généreux. Les divisions
l’ennuient profondément. Le blues n‘est pas seulement l’écho d’un
lointain passé. Il conte notre époque, ses défis, ses enjeux, ses
ambitions. Respecter la tradition des aînés est, certes, une
exigence mais il faut savoir actualiser ce discours pour que
l’histoire se conjugue aussi au présent.
DK Harrell a la chance de faire partie d’une génération de
virtuoses qui redessine les contours du blues. Ses homologues,
Stephen Hull, Christone «Kingfish» Ingram, Sean McDonald,
Jontavious Willis, Jerron Paxton, écrivent sous nos yeux un
nouveau chapitre de «L’épopée des Musiques Noires». Sauront-ils
tirer profit de cette complicité créative qui les anime ?
Nous pouvons, en tout cas, déjà ressentir l’effervescence qui
accompagne leur développement artistique et la pertinence de leur
propos. Leur XXIè siècle paraît sombre et inquiétant, mais il
émane de tous ces nouveaux venus une acuité confiante du
quotidien qui laisse entrevoir une réelle prise de conscience et
une remarquable maturité.
DK Harrell, comme ses camarades bluesmen, fait preuve de sagesse
et ne se laisse pas effrayer par les renoncements idéologiques ou
les dérives autoritaires. La diplomatie du blues le protège et
inspire même ses plus fervents auditeurs. Gageons que cette
profession de foi guidera longtemps ses pas sur le chemin de
l’excellence.
DK Blues.
Titres diffusés cette semaine :
- « A Little Taste » par DK Harrell (Alligator
Records)
- « No Thanks To You » par DK Harrell (Alligator
Records)
- « Talkin’ Heavy » par DK Harrell (Alligator
Records)
- « Praise These Blues » par DK Harrell (Alligator
Records).
Weitere Episoden
29 Minuten
vor 1 Woche
29 Minuten
vor 2 Wochen
29 Minuten
vor 3 Wochen
52 Minuten
vor 1 Monat
29 Minuten
vor 1 Monat
In Podcasts werben
Kommentare (0)