Nos berceaux sont vides, les politiques regardent ailleurs

Eugénie Bastié dresse un constat alarmant sur la chute de la
natalité en France, un phénomène qui pourrait avoir de lourdes
conséquences économiques et sociales pour le pays.


Selon les chiffres de l'INSEE, le nombre de naissances a atteint
un niveau historiquement bas en 2022, avec seulement 663 000
bébés nés, soit une baisse de plus de 20% par rapport à 2011.
L'indicateur de fécondité a chuté à 1,62 enfant par femme, un
niveau plus vu depuis la Première Guerre mondiale.


Cette tendance à la dénatalité, qui touche également d'autres
pays européens, n'est pas sans risque pour l'avenir de la France.
Comme l'explique Eugénie Bastié, un pays vieillissant est un pays
"allergique aux risques, qui n'innove plus, qui stagne". La
pyramide des âges s'inverse, les actifs peinent à financer le
poids des retraites, et la décision politique risque d'être
orientée au profit des électeurs âgés, au détriment des plus
jeunes.


Pourtant, les politiques semblent ignorer ce défi démographique
majeur, préférant se concentrer sur des sujets comme le retour à
la retraite à 62 ans. Eugénie Bastié souligne l'urgence d'agir,
en s'attaquant notamment à la crise du logement, en améliorant
les modes de garde, ou encore en rééquilibrant la justice entre
les générations.


Mais au-delà des mesures politiques, la chute de la natalité
serait aussi liée à un "bouleversement anthropologique majeur",
avec un "refus du couple et de la relation homme-femme" observé
dans certains pays, comme en Corée du Sud où le taux de natalité
est à seulement 0,7 enfant par femme.


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