#40 - Charlotte Pudlowski : Comment un podcast peut changer votre vie
Les références sur http://nouvelleecole.org/ep-40…
1 Stunde 11 Minuten
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vor 8 Jahren
Les références sur
http://nouvelleecole.org/ep-40-charlotte-pudlowski-podcast-changer-vie"J'avais
l'impression de prendre trop de place."Le collège, c'était
compliqué.Il fallait faire semblant. Tout le monde voulait être
dans la norme mais personne ne savait la définir. On courait tous
derrière un concept vague, en mouvement, pour ne pas se faire
remarquer.On portait des masques. Personne n'avait peur, personne
n'était amoureux et personne n'avait de problèmes. Personne non
plus n'était sûr d'avoir des amis. On pouvait être trahi à tout
moment pour une bonne blague. J'excellais dans l'art de faire rire
des gens aux dépens d'autres. Faire partie des losers, c'était la
mort. Ils étaient seuls car hors de la norme. On avait le droit,
presque le devoir, de se moquer d'eux. Un peu tous les jours. Assez
pour les endommager à tout jamais.J'aurais fait n'importe quoi pour
être accepté alors j'ai joué mon rôle. J'ai ri quand on se moquait
des autres et retenu mes larmes quand c'était pour moi. C'était le
jeu.Je suis soulagé d'avoir grandi.Je ne connais personne qui soit
sorti indemne de l'adolescence. Tout le monde panse ses plaies.Le
problème est que les masques ne disparaissent pas après le collège.
On continue à prétendre que tout va bien et on peut passer sa vie
comme ça. Je m’en suis rendu compte quand je passais mes journées à
sourire et mes nuits à pleurer. J'essaie de ne plus faire semblant.
Je ne veux plus participer à l'avertissement collectif envers ceux
qui ne se sentent pas dans la norme : "vous n'êtes pas bien, vous
devez changer". J’aimerais envoyer le signal contraire.Je n’arrive
pas toujours à dire la vérité. Il y a des choses que j'ai peur de
révéler, le collégien n’est pas si loin.Mais il y a une différence
: je peux choisir ce que je fais, ce que je dis et avec qui je
passe mon temps. Un luxe auquel les adolescents n'ont pas accès. Je
peux choisir d'inviter ceux qui montrent les choses comme elles
sont : sans filtre Instagram. Ils contribuent à rétablir le bon
signal : la norme, c’est les plaies. SE RETROUVER DANS L’EPISODE
:01:00 Sa volonté de comprendre le monde, sa carrière de
journaliste19:00 Son complexe de légitimité, le fait d'être une
femme33:00 Le féminisme comme un soulagement40:00 Son départ de
Slate.fr, son changement de vie46:00 Transfert, moi qui m’emballe
et son entrée dans l’entrepreneuriat 1:05:00 Les questions de la
fin
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d'informations.
http://nouvelleecole.org/ep-40-charlotte-pudlowski-podcast-changer-vie"J'avais
l'impression de prendre trop de place."Le collège, c'était
compliqué.Il fallait faire semblant. Tout le monde voulait être
dans la norme mais personne ne savait la définir. On courait tous
derrière un concept vague, en mouvement, pour ne pas se faire
remarquer.On portait des masques. Personne n'avait peur, personne
n'était amoureux et personne n'avait de problèmes. Personne non
plus n'était sûr d'avoir des amis. On pouvait être trahi à tout
moment pour une bonne blague. J'excellais dans l'art de faire rire
des gens aux dépens d'autres. Faire partie des losers, c'était la
mort. Ils étaient seuls car hors de la norme. On avait le droit,
presque le devoir, de se moquer d'eux. Un peu tous les jours. Assez
pour les endommager à tout jamais.J'aurais fait n'importe quoi pour
être accepté alors j'ai joué mon rôle. J'ai ri quand on se moquait
des autres et retenu mes larmes quand c'était pour moi. C'était le
jeu.Je suis soulagé d'avoir grandi.Je ne connais personne qui soit
sorti indemne de l'adolescence. Tout le monde panse ses plaies.Le
problème est que les masques ne disparaissent pas après le collège.
On continue à prétendre que tout va bien et on peut passer sa vie
comme ça. Je m’en suis rendu compte quand je passais mes journées à
sourire et mes nuits à pleurer. J'essaie de ne plus faire semblant.
Je ne veux plus participer à l'avertissement collectif envers ceux
qui ne se sentent pas dans la norme : "vous n'êtes pas bien, vous
devez changer". J’aimerais envoyer le signal contraire.Je n’arrive
pas toujours à dire la vérité. Il y a des choses que j'ai peur de
révéler, le collégien n’est pas si loin.Mais il y a une différence
: je peux choisir ce que je fais, ce que je dis et avec qui je
passe mon temps. Un luxe auquel les adolescents n'ont pas accès. Je
peux choisir d'inviter ceux qui montrent les choses comme elles
sont : sans filtre Instagram. Ils contribuent à rétablir le bon
signal : la norme, c’est les plaies. SE RETROUVER DANS L’EPISODE
:01:00 Sa volonté de comprendre le monde, sa carrière de
journaliste19:00 Son complexe de légitimité, le fait d'être une
femme33:00 Le féminisme comme un soulagement40:00 Son départ de
Slate.fr, son changement de vie46:00 Transfert, moi qui m’emballe
et son entrée dans l’entrepreneuriat 1:05:00 Les questions de la
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